Smith Augustin, E. Vertilaire et G. Gilles brisent le silence : mise en garde ferme contre les dérives autoritaires de Fritz Jean et le double jeu de Leslie Voltaire

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Dans une adresse ferme à Fritz Alphonse Jean, les trois conseillers dénoncent des pratiques contraires à l’esprit et à la lettre du mandat transitoire, exigent un recentrage immédiat sur l’intérêt supérieur de la Nation, et rappellent à Leslie Voltaire ses responsabilités historiques en matière de collégialité, de dialogue et de respect des équilibres démocratiques

Objet : Réponse à votre correspondance relative à notre lettre sur le fonctionnement du CPT

Monsieur le Coordonnateur,
Nous avons pris connaissance de votre correspondance en date du 24 juin 2025, transmise en réaction à notre lettre du 23 juin dernier.

Nous saluons les éclaircissements que vous y apportez. Ils contribuent à lever certaines
incompréhensions, et participent, nous l’espérons, à restaurer le climat de confiance indispensable au bon fonctionnement du Conseil Présidentiel de Transition. Nous nous réjouissons aussi que vous ayez reconnu, dans votre correspondance, que le bien-fondé de notre préoccupation commune est de garantir le respect des principes qui fondent notre engagement
collectif admettant ainsi, avec nous, que notre seule boussole demeure l’intérêt supérieur de la Nation.

Nous retenons également votre volonté de rectifier certaines pratiques que nous avions jugées contraires à l’esprit et à la lettre des textes qui régissent le Conseil. Cette reconnaissance tardive, mais sincère, est un
pas que nous accueillons avec joie, gravité et ouverture.

Notre peuple, nous le savons tous, attend de nous de la rigueur, du courage et un sens élevé de l’Etat.

Il attend surtout que sa quête de sécurité, de stabilité et de dignité devienne enfin la priorité de ses dirigeants. Nous ne pouvons guère nous permettre de détourner le regard de son malheur ni de le
décevoir. La responsabilité historique qui nous incombe ne nous autorise aucune distraction.

C’est pourquoi, en plus des Décrets portant modification du Code pénal et du Code de procédure pénale, nous réaffirmons l’importance d’inscrire à l’ordre du jour du prochain Conseil des ministres le Décret
référendaire, prélude nécessaire à l’organisation d’élections libres, inclusives et crédibles.

Le temps presse. Le pays ne peut plus se contenter de promesses ni d’atermoiements.
Dans cet esprit, nous vous confirmons notre entière disponibilité, pour la satisfaction de l’intérêt général, à participer à la prochaine séance du Conseil des ministres annoncée. Nous formulons également le vœu que nos échanges à venir soient guidés par le même souci de respect mutuel, d’écoute réciproque et d’efficacité institutionnelle.

À cet égard, nous croyons que l’exemple de leadership de vos prédécesseurs à la coordination du CPT,
notamment Messieurs Edgard Leblanc Fils et Leslie Voltaire, peut être une référence précieuse pour maintenir l’équilibre, le dialogue habituel et la collégialité au sein de notre instance.


Veuillez agréer, Monsieur le Coordonnateur, l’expression de nos salutations républicaines et patriotiques.