Fritz Jean : Le Pyromane de la République
Un mois. C’est tout ce qu’il lui a fallu pour montrer son vrai visage. Fritz Jean, ce coordonnateur par accident, ce figurant de la scène politique, aura passé à peine quelques semaines à la tête du CPT, mais déjà son passage laisse une odeur de soufre et de trahison.
Avant de déguerpir — car il sait très bien qu’il n’a ni la légitimité ni la compétence pour rester — il veut s’offrir un dernier spectacle : plonger Haïti dans le chaos. Et comme il est aussi lâche qu’incompétent, il ne le fait pas lui-même. Non, il sous-traite. Il paie les bandits pour faire le sale boulot. Littéralement.
On parle ici de 50 millions de gourdes remis à Samuel, un criminel notoire de Canapé-Vert, pour « gérer » la rue. Traduction : incendier, piller, terroriser. Samuel ne se cache même pas, c’est à peine s’il ne remercie pas Fritz Jean en direct à la radio. Voilà le niveau de décadence.
Et pendant que le peuple crève sous l’insécurité, pendant que chaque jour la misère ronge les entrailles du pays, Fritz Jean regarde ailleurs. Il ne voit ni les enfants sans école, ni les familles affamées, ni les commerçants ruinés. Tout ce qui l’intéresse, c’est consolider son pouvoir sur un champ de ruines, comme un petit dictateur raté en mal de reconnaissance.
Mais parlons franchement : quel pouvoir ? Qui veut diriger un cimetière de rêves ? Une nation qui s’effondre ? Le peuple n’en peut plus, et lui, il joue à l’apprenti stratège en distribuant des fonds publics à des criminels.
Fritz Jean est peut-être le coordonnateur du CPT, mais dans les faits, il est le chef d’orchestre du désordre, le complice des gangs, le fossoyeur de ce qui reste d’Haïti.
Qu’il parte, et vite. Et qu’il emporte avec lui son mépris, son arrogance, et ses valises pleines de honte.
Marie Altagrace Cangé
Port-au-Prince, Haiti 🇭🇹
27 juin 2025
